Site officiel : nadja.mu
Biographie
Née au milieu des années 1970 dans un petit village du Saguenay–Lac-St-Jean, Nadja a maîtrisé le chant bien avant de savoir lire et écrire. À l’âge de deux ans, elle connaît par cœur les jingles des publicités de la radio et de la télévision. Les adultes de son entourage n’échappent pas à ses représentations improvisées ! Chaque réunion de famille devient le théâtre où chante la petite Nadja qui, en grandissant, invitera ses copines de l’école à grossir les rangs de ce premier auditoire.
En quatrième secondaire, elle participe au spectacle de fin d’année. C’est la toute première fois qu’elle se produit devant un « vrai » public. Pour ces gens qui ne sont ni ses amis ni ses parents, elle interprète quelques mélodies populaires de cette fin des années 1980 et obtient un vif succès. Nadja comprend alors que la musique vient d’entrer dans sa vie pour ne plus jamais en sortir.
Toutefois, les choses ne sont pas simples pour l’adolescente. Sa prestation – et la popularité qui en résulte – doit être tenue dans le plus grand secret ; sa famille appartient à une communauté religieuse très stricte, selon laquelle la musique doit être rigoureusement censurée, et les représentations devant public, interdites. À la fin du cours secondaire, Nadja supplie sa mère de l’autoriser à se produire sur scène à l’occasion du spectacle de fin d’année. Sa mère, qui est fière de sa fille et à ses côtés pour les prestations publiques, lui accorde cette permission en lui faisant promettre la plus grande discrétion.
Les déchirements de ce genre seront nombreux pour la jeune fille, notamment à l’occasion du concours amateur du Festival western de Dolbeau, cette même année. Elle remporte en secret le premier prix, mais une photo paraît dans le journal local, la montrant un chèque à la main. Sa bravade lui attire les foudres de la congrégation et entache mêmela réputation de ses parents. Voyant se briser son rêve, Nadja décide alors de se résigner à son sort et de rentrer dans le rang.
Le cégep et l’université étant des institutions réprouvées par la secte, elle entreprend donc des études professionnelles en comptabilité, études qu’elle abandonne presque aussitôt. Dans un dernier effort pour regagner l’estime de sa communauté, elle s’emploie… à faire du porte à porte. Au bout d’un moment, n’y tenant plus, elle met tout en oeuvre pour changer de vie… et part s’installer à Montréal.
Pendant quelques mois, il lui faudra encore occuper de petits boulots peu stimulants, pour finalement aboutir au piano-bar et karaoké où elle sera enfin remarquée. Le patron de l’établissement, qui la voit s’amuser follement au micro, lui propose de se donner en spectacle pendant le week-end. La chanteuse est de retour ! Après quelques semaines seulement, un pianiste invite Nadja à chanter avec lui, en duo, dans les pianos-bars de Montréal et des environs, ce qu’elle fera pendant trois ans. C’est durant cette période que Nadja (tout comme ses parents, d’ailleurs) prend la difficile décision de quitter la secte religieuse.
À l’aube de l’an 2000, on offre à la jeune femme de se joindre à un ensemble qui fait la tournée d’hôtels en Asie. Après une longue réflexion, elle se lance. Direction Hong Kong et Taiwan ! Le contrat, qui devait durer six mois, se prolonge pendant six années durant lesquelles Nadja, trimballant ses lourdes valises d’hôtel en hôtel, sillonne l’Asie et rencontre l’amour.
Au terme de ce long périple, et même après avoir chanté pour des princes et des princesses de Brunailles, la Royauté Thaïlandaise, des stars d’Hollywood comme Jean-Claude Van Damme, des célébrités sportives mondialement connues tels Yannick Noah et Ronaldo, des ambassadeurs, des politiciens, des designer comme Philippe Charriol, Nadja doit quitter Bangkok et rentrer à la maison. De retour parmi les siens, elle sent le besoin de reprendre son souffle. La vie de tournée n’est pas de tout repos, et le temps est venu pour elle de poser ses valises et de refaire le plein… mais pas pour longtemps !
En décembre 2005 Nadja reprend la tournée, cette fois dans les restos-bars du Québec. Un soir où elle termine son engagement plus tôt, elle va à la rencontre d’amis musiciens dans un autre établissement tout près du lieu où elle se produit, en entrant dans l’endroit, on lui demande de chanter et, ne se laissant pas prier, elle monte sur scène et interprète Georgia On My Mind de Ray Charles. Mario Pelchat est dans la salle et est littéralement tétanisé par son interprétation. Nadja possède l’une des plus belles voix qu’il lui a été donné d’entendre. Il demande à lui parler expressément, dès les premiers mots qu’il échange avec elle, il est convaincu qu’il a devant les yeux l’une des plus grandes chanteuse au monde.